« Elle est tombée enceinte quand elle n’y pensait plus, … pendant ta FIV, tu devrais lâcher-prise !» Vous ne les supportez plus ces histoires et conseils et vous avez raison !
Faire un enfant dans l’élan d’une rencontre amoureuse et en toute inconscience du moment de la conception, est un schéma désiré, désirable et qui fonctionne, certainement.
« Lâche-prise ! n’y pense pas ! », pourquoi c’est un conseil idiot ?
Quand vous espérez un bébé depuis des mois ou des années, que vous souffrez d’une infertilité médicalement expliquée ou pas, que vous êtes dans la nécessité d’en passer par une FIV, que vous vous posez des dizaines de questions, que vous éprouvez des émotions contradictoires, en mouvement permanent, que vous enchaînez les examens et protocoles, que vont se succéder rendez-vous de prescription, injections, contrôles par prise de sang et échographies, appels réguliers du centre de PMA, déplacements divers, synchronisation – ou plutôt désorganisation – des agendas professionnels, sans parler des déjeuners familiaux et annonces de grossesse dans l’entourage, … le mantra du lâcher-prise, c’est plein de bonnes intentions, mais en situation de désir d’enfant, en parcours de PMA, c’est mission im-pos-sible !
Je vous en dis plus dans l’article Pour en finir avec le lâcher-prise.
L’enjeu est vécu comme trop important et la situation induit trop d’insécurité et de stress pour que vous parveniez à lâcher vraiment le contrôle.
Reconnaître que la PMA est source de stress
Désirer un enfant et être confronté à son absence induit naturellement une tension liée à
- l’attente, le temps qui passe
- l’incertitude
- le doute de soi, de ses capacités
- la peur d’être exclu, déloyal, …
S’engager dans des examens médicaux, des protocoles de PMA, induit structurellement une forme de stress adaptatif supplémentaire :
- d’abord l’étrangeté de la situation: faire un bébé avec l’aide d’un tiers médical, pour partie ex-utero pour les premiers jours de grossesse, parfois avec un don de gamètes, parfois sans conjoint … tout cela, souvent loin de l’idéal ou de l’éthique que l’on pensait poursuivre et incarner;
- ensuite la découverte d’un environnement nouveau qui a sa logique et son langage, avec un protocole inconnu et son lot de surprises et réajustements éventuels ;
- bien sûr, l’engagement des corps dans des expériences exigeantes voir douloureuses : traitement hormonaux et ponctions, recueil de sperme, transfert d’embryon ;
- auxquels s’ajoute un vécu plus intense encore de l’attente et l’incertitude.
Il est question d’un stress augmenté par le fait que les traitements de PMA semblent engager et impacter toute la vie :
- pendant quelques semaines le présent est bouleversé: le corps, les émotions, les équilibres psychiques, de couple, la vie relationnelle et professionnelle, l’organisation des temps personnels et professionnels sont profondément touchés ;
- et l’issue des démarches semble déterminer le futur, dans sa version désirée comme redoutée, avec d’autant plus de pression que ce n’est pas le premier traitement, qu’il peut réveiller des formes de stress post-traumatiques, ou sembler être la dernière chance.
C’est une période qui engage des efforts importants pour un enjeu considérable, vécu comme vital d’une certaine manière, et dont l’issue est incertaine. C’est loin d’être l’expérience banale parfois annoncée. Alors oui, la PMA c’est stressant, l’on ne vas pas se mentir ! Et mieux vous serez préparés, mieux vous pourrez vous adapter, redonner aux évènements leur juste mesure et prendre soin de vous. Et pour cela, contrairement aux idées reçues, votre mental peut être un allié !
La question n’est pas de savoir si l’on pense ou pas à ces démarches pour concevoir et si l’on imagine sans cesse leurs issues possibles, puisque l’on ne peut qu’y penser en pareilles circonstances, mais la question est bien de savoir comment y penser d’une manière « écologique » . Quitte à ne pouvoir faire autrement que de penser à ces démarches pour concevoir et à leur issue, pourquoi ne pas cultiver une pensée féconde !
Le mental, un allié face au stress ?
Si, si, vous avez bien lu, le mental qui a mauvaise presse, auquel on reproche de vouloir tout contrôler, de nous créer du sur-stress, peut devenir notre allié si l’on en use à bon escient.
Le mental peut contribuer, à sa manière, à notre sentiment de sécurité, s’il sait coopérer avec le cœur et le corps en tenant son rôle, rien que son rôle et tout son rôle ! Pensées, émotions et ressentis, corps en mouvement sont en permanente interaction. Agir sur l’un de ces 3 pôles influe sur les 2 autres.
En vue d’un protocole de PMA, vous pourrez préparer votre corps de la manière qui vous convient, notamment avec l’Acupuncture, l’Ostéopathie, le Yoga, la Naturopathie, l’Alimentation, … et tout ce qui contribue à votre hygiène de vie. Par ce biais vous apaiserez votre mental.
En même temps, qu’à chaque étape du protocole, vous pourrez passer par les pensées, et par les bien connues et bénéfiques techniques d’Hypnose, Sophrologie, Méditation, … pour cultiver des états de ressources : détente, confiance, présence au cadeau du présent ou programmation consciente et inconsciente pour incarner votre rêve.
Quelques techniques complémentaires, façonnées dans le cadre de la consultation d’accompagnement préconceptionnel, pourront s’ajouter à ces ressources. Inspirées de la PNL et du Voice Dialogue notamment, elle vous permettent d’être pleinement acteur/actrice de ce protocole et de votre bien-être.
Pour en savoir plus, je vous invite à consulter l’article Comment se préparer à un traitement de PMA.
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